Historique - Époque de la reconstruction

Comprendre mieux l'histoire de Vire Normandie

 

1946 - 1951 : L'architecture : de nouvelles règles

Le projet

Le projet impose des règles architecturales (hauteurs maximales, pente des toitures…) et désigne les espaces remarquables où les façades d’immeubles sont mises en harmonie : la place de la Porte-Horloge, la place Castel et les artères commerciales jugées alors importantes comme la rue Saulnerie et la continuité rue Chênedollé-rue des Remparts.

Photo Philippe Delval

Marcel Chappey

Le Parisien Marcel Chappey est architecte en chef de la reconstruction. Il a pour mission de coordonner les projets de construction des immeubles, d’en assurer l’homogénéité architecturale et de vérifier qu’ils répondaient bien aux prescriptions du plan d’urbanisme. L’architecte municipal Raymond David, originaire de Vire, suit la construction sur place.

Dessin Patrice Gourbin

LA complexité de la Reconstruction

Sous la direction de Marcel Chappey architecte en chef de la reconstruction de Vire jusqu’en 1951, les architectes suivent sagement les règles de la composition traditionnelle. Le granit est utilisé pour les façades sur rue. Sur l’arrière, les murs sont en moellons enduits. À proximité de la Porte-Horloge, les façades sont d’inspiration classique. Dans les autres rues du centre, notamment rue de l’Ancienne-Poissonnerie et rue du Neufbourg, les références sont régionalistes : les immeubles sont distincts les uns des autres et son animés de lucarnes, de bow-windows, de frontons, etc. Mais ils ne sont pas satisfaisants car fermés sur eux-mêmes ils ne répondent pas bien aux impératifs d’hygiène, d’aération et d’ensoleillement que l’État souhaitait imposer. Ils sont de plus onéreux et longs à construire. En 1949, l’urgence appelle des solutions nouvelles dans tous les domaines : financement, techniques de construction, etc.

L'Immeuble Rationnel Préfinancé

Photo Philippe Delval

Pour faire des économies d’échelle, l’Etat décide en 1949 la construction d’un Immeuble Rationnel Préfinancé (IRP) sur l’îlot D2 à l’angle des rue Turpin et rue Armand-Gasté. Cet ensemble novateur comprend quinze commerces et cinquante-cinq logements, accessibles aux Virois en échange de leurs dommages de guerre. Son ossature est en béton armé, les murs constitués d’éléments préfabriqués en béton. Il possède un étage de plus qu’autorisé. Sa massivité est allégée par le retrait du dernier étage et par la présence de loggias utilisées pour la première fois à Vire.

Dessin Judith Wach

Historique réalisé par Patrice Gourbin et Camille Bidaud avec la participation du Musée de Vire Normandie.

« Documentation aérienne pédagogique », archives de l’école publique des filles de Saint-Germain-de-Tallevende