Historique - Époque de la reconstruction

Comprendre mieux l'histoire de Vire Normandie

 

1946 : Créer la ville nouvelle

Les avantages de la Reconstruction

Comme la plupart des villes françaises, Vire souffrait d’un bâti vétuste et d’un manque d’équipements avant-guerre. Reconstruire est l’occasion de rattraper 50 ans de retard en matière de logement et d’aménagement urbain.

L'amélioration des conditions de vie

Les sinistrés attendent avant tout la reconstitution de leurs biens détruits. Mais pour les acteurs de la ville et de l’architecture française comme pour la plupart des élus, il importe de saisir l’occasion des destructions pour améliorer les conditions de vie des Français. Toute l’organisation de la reconstruction est donc pensée en fonction de l’aménagement de villes modernes et de logements confortables (chauffage, hygiène, eau courante…). Par ailleurs, le projet de l’État français ne se limite pas seulement aux aspects fonctionnels, il a aussi une ambition esthétique.

Choisi par le ministère de la Reconstruction et la municipalité, l’urbaniste Marcel Clot, un Normand de Cherbourg élabore le Plan de Reconstruction et d’Aménagement (PRA). Présenté en 1946, son projet emporte l’adhésion des Virois.

La Reconstruction à Vire

Dans ses grandes lignes, la trame urbaine est préservée. Les principales transformations prévues dans le PRA de Vire sont l’ouverture d’une place centrale, au carrefour des deux principales voies de transit de la ville, devant la porte-Horloge. La création de la place de la Porte-Horloge met en valeur le monument et compense la suppression de la place du marché aux légumes, située devant la mairie. Une zone industrielle est aménagée autour de la gare, à Neuville. Toutes les voies sont redressées et élargies, mais à l’exception de la place de la Porte-Horloge, le schéma ancien de voirie est globalement conservé.

La ville avant guerre et la décomposition du projet, dessin par Patrice Gourbin

Association syndicale de remembrement

Les sinistrés doivent obligatoirement adhérer à une association syndicale de remembrement. Elle gère leurs créances de Dommages de Guerre (calculés d’après la valeur des biens détruits), les répartit sur les nouvelles parcelles et choisit les architectes. Ceux-ci élaborent les projets dans un esprit d’ensemble imposé par l’architecte en chef.

Historique réalisé par Patrice Gourbin et Camille Bidaud avec la participation du Musée de Vire Normandie.

« Documentation aérienne pédagogique », archives de l’école publique des filles de Saint-Germain-de-Tallevende