Les années de l’immédiat après-guerre sont difficiles. Dans l’urgence, il faut se nourrir, se loger, s’habiller... La pénurie est extrême.
Le ministère de la Reconstruction et l’aide internationale fournissent des logements d’urgence prêt-à-monter. Ils sont assemblés sur des terrains réquisitionnés et forment de nouveaux quartiers. Ces baraquements préfabriqués en matériaux légers, sont achetés à l’étranger (USA, Suède, Canada, etc.) ou produits en France. Ils sont généralement conçus pour être provisoires. En 1947, 264 baraquements abritent 332 logements provisoires. La maison préfabriquée américaine (de type UK 100) est la plus confortable. Posés sur des murets de pierre, les murs sont faits d’une sorte d’isorel, le plancher en chêne et le toit recouvert de plaques de fibrociment. D’une surface d’environ 60 m², elle comprend une entrée, deux chambres, une salle à manger, une cuisine, une salle de bain équipée d’une baignoire et de toilettes. La maison suédoise offre le même équipement. Un avant-goût du confort moderne pour beaucoup.
Les baraques françaises sont inconfortables, mal isolées et dépourvues de sanitaires. En 1949, les baraquements de la cité des Capucins ne sont pas encore reliés à l’eau courante.
Simultanément, on construit des maisons en pierre de récupération destinées à rester après la reconstruction : les cités de la rue Zimmermann et de la rue Georges Fauvel, derrière le collège Maupas. Enfin on élève sur la rue aux Teintures les premiers immeubles collectifs, qui préfigurent l’architecture de la Reconstruction future.
Historique réalisé par Patrice Gourbin et Camille Bidaud avec la participation du Musée de Vire Normandie.